Test réalisé à partir d'une version import japonaise
fournie par notre partenaire nin-nin-game.com


Un bon niveau de Japonais est-il requis pour y jouer en import ?

Oui et non. Vous passerez forcément à côté du scénario, mais le jeu en lui même peut être terminé sans y perdre son latin. Pour les missions secondaires, c'est une autre histoire : si la plupart sont évidentes, simples et réalisables en tâtonnant, ne pas comprendre leur intitulé peut vite se révéler problématique dans la quête du 100%.

Après plusieurs épisodes très sexy de Senran Kagura, mais aussi de sa suite spirituelle Valkyrie Drive (qui devrait sortir dans nos contrées sous peu), il est assez surprenant de voir la team Marvelous et son directeur Kenichiro Takaki s'atteler à un jeu tel que ce Uppers, dont l'imagerie renvoie directement aux plus célèbres mangas de baston tels que Young GTO ou Enfer & Paradis. Car oui, on abandonne ici les héroïnes en petite culotte et décolletés affriolants dont les tissus se déchirent pour une team de mauvais garçons, entre les furyos et autres bôsôzokus. Néanmoins, les développeurs n'oublient pas leurs fans de longue date, puisque le jeu va tout de même axer certaines de ses mécaniques autour d'un "fan service" plus présent que ce que l'on pourrait croire au premier abord...

La nouvelle école du Old School

Après avoir été accueilli par une superbe cinématique d'intro mêlant passages d'anime et de manga, et ce bien que le jeu ne sorte pas accompagné d'un autre média papier ou vidéo, on rentre directement dans le vif du sujet avec un tutoriel qui va nous apprendre les bases du jeu. On commence par une attaque faible, qui va mettre l'adversaire au tapis, puis une autre plus puissante, qui va l'envoyer valser au loin. Ce système, assez basique en apparence, va en fait très vite montrer son lot de subtilités... Le coup faible va permettre de relever un adversaire déjà à terre pour continuer de l'enchaîner, tandis que le puissant l'écrasera encore plus. Le dash, quand à lui, permet de poursuivre un ennemi projeté sur de longues distances pour continuer à le frapper sans perdre son compteur de combo. Et lorsque vous déclencherez le mode rush, qui vous transformera en véritable super saiyan des combats de rue, vous pourrez terminer vos combos par de spectaculaires attaques dévastatrices, seul ou en duo, dont les animations ont été particulièrement soignées puisqu'elles changent selon que votre adversaire soit de face, au sol ou dans une autre position.

Ajoutez à cela une choppe, à l'animation elle aussi spectaculaire, et vous obtenez un savant mélange de beat'em all à l'ancienne avec une pointe de modernité qui donne lieu à des affrontements nerveux et dynamiques. Mais ce n'est pas tout, puisque la défense n'est pas en reste. En ciblant le bon ennemi, vous pourrez tenter de trouver la faille dans son assaut pour placer une contre-attaque dévastatrice, voire même, dans les niveaux de difficulté supérieurs, contrer le contre de votre adversaire ! Le titre propose aussi une utilisation intelligente et fun du décor, puisque vous pourrez, entre autres, balancer une moto ou une voiture dans la face de vos ennemis, les projeter sur un panneau lumineux pour les électrocuter, les faire passer à travers un mur en détruisant ce dernier, ou même les jeter dans une bouche d'égout ! Cet élément ajoute une bonne dose de fun à un gameplay déjà réussi, et de plus en plus difficile au fil de votre avancée dans le jeu. Mais vous aurez, pour vous aider à progresser, accès à une boutique qui va permettre de déverrouiller améliorations et nouveaux coups. Et à l'instar d'un Senran Kagura, si la dizaine de personnages jouables possède les mêmes bases de gameplay, l'efficacité de certaines de leurs actions va dépendre de leur style de combat, allant du kick boxing au kung-fu, en passant par le catch, le MMA ou même le style druken master !

Vous reprendrez bien un peu de Fan Service ?

Uppers est donc un titre dont la base est assez éloignée des précédents jeux sur lesquels Kenichiro Takaki à officié. Mais on reconnait tout à fait sa patte sur un autre aspect : Le Fan Service ! En effet, en plus des mécaniques de combat, d'autres, généralement à base de buff de personnages, tournent exclusivement autour et pour les séquences ecchi. Vous serez ainsi toujours accompagné par votre "reine des supportrices", qui pourra passer des niveaux au fil de votre avancée dans le jeu, et alors débloquer de nouvelles compétences de soutien, ainsi que des séquences vidéo un poil coquines. Mais ce n'est pas tout. Dans les nombreuses arènes du jeu, vous allez croiser moult admiratrices qui ne demandent qu'une seule chose : vous voir péter des cranes par palettes de 12 ! En vous tenant devant elles et en massacrant vos adversaires, vous déclencherez leur ferveur, ce qui pourra entraîner une séquence de "panty slots". La plus basique consiste en un tirage au sort de 3 petites culottes (oui, oui) qui vous donnera un léger bonus si obtenez 3 fois la même. Une autre version, plus évoluée et qui se déclenche plus rarement, vous offrira un "pantsu shot" de deux nymphettes, et ce sera à vous de marteler les boutons à la façon Track & Field pour voir celui de la 3ème et ainsi gagner gros !

Ces charmantes créatures qui vous observent ne sont pas juste passives face à vos charmes de bastonneur, puisqu'elles ont quelques requêtes pour vous : casser 8 ennemis en moins de 30 secondes, en smasher deux tête la première dans un panier de basket, ou encore faire 3 choppes d'affilée. Si vous réussissez, vous pourrez gagner une lettre d'amour qui vous offrira bonus et éléments de collection, mais aussi déclencher une mini-cinématique de "chance", où un ennemi vous propulsera tête la première dans le décolleté de votre reine, ce qui vous donnera du coeur à l'ouvrage sous forme d'une barre de rush gratuite. Ajoutez à cela une galerie dans laquelle vous retrouverez la liste des filles séduites, une collection de vêtements et de petites culottes et un mode "tactile" comme celui de Senran Kagura, et vous avez tout pour séduire l'otaku grâce à un fan service aguichant et bien plus modéré que dans les précédentes productions du studio Tokyoïte.

La vie en rose.

Mais alors toi, très cher lecteur qui à triché en scrollant jusqu'en bas de cette page pour voir la note avant de lire ce test, tu te demande "Le jeu est cool, le fan service est là, pourquoi n'a-t-il pas mis 10/10 ?". Et bien sache que, malheureusement, Uppers est un titre qui possède son lot de défauts. Tout d'abord, Une fois sorti de la magnifique cinématique d'intro, le mode de narration retenu n'est constitué "que" de séquences de dialogues sous forme de Visual Novel. On comprend bien entendu ce choix devant le coût monstrueux qu'aurait coûté plus de séquences animées, Uppers restant malgré tout un jeu de niche. Entre ces phases de dialogues, l'enchaînement de missions se fait via un hub central, le quartier du héros, et c'est ici que vous aurez accès, entre chaque niveau, aux boutiques, à la galerie, à vos reines supportrices et à la carte de la ville qui permet de lancer les missions, à la manière d'une instance dans un MMO.

L'ensemble fonctionne de façon plutôt agréable, et on enchaîne des missions assez courtes les unes à la suite des autres. Et si l'aventure est plus que sympathique, et qu'on pourra y revenir pour finir un niveau avec d'autres personnages ou tenter le 100% pour la galerie, l'ensemble se montre malgré tout assez court pour celui qui ne fera le jeu qu'en ligne droite, en dépassant difficilement les 7-8 heures de jeu. Et enfin, la succession de missions et l'accomplissement des requêtes des filles n'empêchent malheureusement pas un minimum de répétitivité. Mais au delà de ces reproches que l'on peut faire au titre, terminons sur une note positive avec l'aspect visuel, qui est quant à lui très réussi : les modèles 3D des personnages sont bien finis, avec un cel shading toujours efficace et un character design haut en couleurs. Les effets visuels sont percutants, ultra colorés, à mi-chemin entre le jeu d'action et le jeu de drague, et le tout nous offre une direction artistique atypique et originale. De plus, Uppers tourne parfaitement sur PS Vita et les arènes sont vivantes avec toutes ces filles folles de vous qui vous stalkent un peu partout. Et c'est en passant le jeu sur Playstation TV que j'ai pu constater la seule véritable faiblesse de la partie technique : les textures de fond des scènes de visual novel sont grossières. Pas de quoi fouetter un chat, donc.